Pierre Meneton, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, a comparu jeudi au tribunal de grande instance de Paris, attaqué en diffamation par plusieurs représentants des producteurs industriels de sel, dont le Comité des salines de France.
Le sel est au coeur du débat, pourquoi ?
Aujourd’hui dans tous les pays industrialisés, nous consommons trop de sel.
En moyenne, elle est de 8,5 grammes par jour et par personne, selon l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) alors que l’OMS recommande de ne pas dépasser une consommation de 5 grammes par jour et par personne sachant qu’un ou deux grammes suffisent à assurer nos besoins biologiques.
Il faudrait donc diminuer sa consommation de 30%.
Comment faire ? Où se trouve ce sel ?
Naturellement présent dans les aliments, il est parfois rajouté à la préparation du repas ou directement sur la table. Mais surtout, à 80%, il se cache dans les aliments transformés, c’est-à-dire qu’il a été ajouté dans ces aliments lors du processus de fabrication par le secteur agro-alimentaire pour relever le goût notamment. Il se cache dans les plats préparés, la charcuterie, le pain, céréales, les produits du petits déjeuners, les fromages, les soupes, …
Et c’est sur ce point précisément que Mr Meneton parle de scandale avec une surconsommation qui est subit.
Alors pourquoi mettons du sel caché dans les aliments ?
Il donne le goût salé, il rehausse les saveurs sucrées et inhibe l’amertume.
Mais il a aussi des cotés moins glorieux :
- Il retient l’eau et permet donc au plat préparé de peser plus lourd !
- Il fait boire : plus nous mangeons salé et plus nous avons soif , et il semblerait que diminuer la ration de sel entrainerait une diminution de la consommation de boissons (eau ou sodas)
Une solution simple : cesser d’acheter des plats préparés, revenir à des plats maison, quitte à les congeler après une après midi cuisine et en petites portions pour en avoir sous la main. Et sinon, le sel n’est jamais sur la table, sauf la fleur de sel de Guérande pour les salades de tomates de jardins. Et le plus souvent possible, le sel est remplacé par le Gomasio, au rayon bio des boutiques spécialisées.
Vos astuces pour réduire le sel, c’est quoi ?
5 réponses à “Un coup de sel !”
les industriels ont pris la mauvaise habitude d’écrire sur les compositions: le taux de sodium .
nle sel est du chlorure de sodium
npour savoir la quantité de sel réelle il faut donc à peu près doubler le chiffre !
nencore une approximation pour noyer les consommateurs
J’ai récemment commencé un site qui répertorie les plats-préparés ainsi que leurs compositions; je n’ai pour le moment pas de plats « BIO » mais ça devrait venir.Vous pouvez jeter un coup d’œil http://www.plats-prepares.fr
Bah oui, sont malins les industriels!!
Mais combien de personnes sale leurs plats avant même le 1er coup de fourchette?? J’ai vu ça très souvent et ça a le don de m’énerver!!
Parole d’ancien cuisto 😉
Merci Blaise pour cette précision.
Un autre argument qui n’est pas donné et qui justifie encore davantage l’intérêt des industriels de l’alimentaire sur sa présence. Ok, il augmente la quantité d’eau que nous buvons lors du repas. Mais il augmente aussi et surtout la quantité l’aliment que nous mangeons. Plus le plat est salé et plus nous en mangeons. Nous prenons de plus grosses quantité et nous y revenons même une fois repus.