Avez vous remarqué cette nouvelle tendance qui émerge ? Celle de la personnalisation des produits, celle de la co-création. Effectivement le consommateur devient acteur de l’offre et investit pleinement ce nouveau territoire d’expression. La personnalisation des produits signe l’avènement de la sphère du moi titre La Tribune
Il y a plus d’un an, encore en réflexion sur la création de mon entreprise et avant le lancement d’Abonéobio, j’en avais parlé avec un producteur de cosmétiques bio, lui expliquant comment je sentais cette vague arriver et lui demandant de quelle manière nous pouvions travailler ensemble sur la notion de co-création. Mais les freins apparurent très vite nombreux. La règlementation en vigueur sur la cosmétique est assez draconienne. Les tests à effectuer, les nombreux points de contrôle et les coûts des certifications rendent difficiles la possibilité de capitaliser en quasi instantanée sur les retours des clients. Même la DGCCRF consultée m’expliquait qu’il ne m’était pas possible de commercialiser sur mon site des flacons vides, car cela incitait les internautes à dé-flaconner avec tous les risques sanitaires encourus !.
Pourtant, il y a un an comme aujourd’hui je reste convaincue que l’avenir est bien là, dans la customisation, dans la personnalisation de l’offre. Le consommateur d’aujourd’hui veut comprendre et collaborer. Certes c’est une niche mais elle mérite attention.
Il y a plusieurs niveau d’implications dans le processus de participation, c’est d’ailleurs très bien expliqué dans le bouquin de Thierry Maillet, Génération ParticipationDu simple avis écouté à la co-création de l’offre, les entreprises sont encore peu nombreuses à oser franchir le dernier échelon. Pourtant cette génération participation est en marche : elle est « le fruit de la rencontre entre le monde ancien (saturation de la société de consommation et diminution des ressources naturelles constitutives de cette société) et les ferments de la société en devenir (le facteur technique de la puce numérique et son capital humain, la diffusion des valeurs féminines) ». Consommer ne suffit plus pour donner du sens, participer est devenu une exigence !
A mon sens l’initiative du Laboratoire du formulateur dans le cadre de l’opération Cosmetic Academy est tout à fait remarquable. Le seul regret est que l’initiative soit mise en place à des kms, à Tahiti précisément !
Ne pourrait on pas imaginer travailler sur une offre où les consommatrices (et oui ce sont surtout les femmes les moteurs des achats) en France, seraient impliquées ? Si vous êtes intéressés, (consommateurs mais aussi producteurs, fabricants, …faites moi signe !
Vous en pensez quoi ?
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6 réponses à “Génération Participation ou l’engouement pour la personnalisation des produits”
Miss Bio > je ne suis pas cliente de Body Shop mais je sais que Couleur caramel a lancé sa nouvelle gamme sur ce concept et justement j’aimerais bien savoir quelle a été la position de la DGCCRF à ce sujet
Melle Bio > Et oui c’est surprenant cette réponse mais elle est réelle : vendre un flacon vide de voyages c’est encourager le dé-flaconnage et la DGCCRF m’a vivement conseillé de ne pas le faire. Je ne sais pas si les sites qui le font ont déjà reçu des remarques de leur part. Cela peut être intéressant de récupérer des témoignages justement, n’hésitez pas à vous exprimer sur le sujet…
Le Formulateur > merci pour vos précisions et nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre aventure, on va suivre cela de près !
Effectivement, la règlementation cosmétique devient de plus en plus exigeante, mais le marché et le comportement des consommateurs changent. Alors il faudra que les textes s’assouplissent au fur et à mesure du temps. De nombreuses marques se sont lancées dans le concept du fait par soi-même : meme Clarins qui a lancé la gamme MY BLEND aux USA.Nous avons lancé le Laboratoire du Formulateur à Tahiti, et maintenant la Cosmetic Academy, pour inciter les consommateurs à devenir acteur de leurs soins et de leur beauté.Des experts en marketing sont formels, la personnalisation des produits a de l’avenir, le consommateur doit adopter son produit et quelle est la meilleure façon que de le fabriquer soi-même ?
je me rappelle qu’à une époque chez body shop j’avais choisit l’huile de massage en choisissant le parfum et le mélange était fait en direct. Chez eux on pouvait aussi rapporter ses flacons pour squ’ils les remplissent, ça se fait toujours?
Bien évidemment, la génération web a l’habitude de contribuer, de personnaliser, de s’approprier … donc, il y a de nombreuses idées de business à monter. Pour ce qui est du refus de la DGCCRF, je suis très étonnée. Nombreux sont les sites d’huiles essentielles qui vendent des flacons vides pour permettre les mélanges … tu n’es pas responsable de l’usage qu’ils font par la suite des produits qu’ils t’ont acheté !!!