Saviez vous que chaque français produit 17 kilos de textile par an dont 9 kilos de vêtements et 2 kilos de chaussures? ?Alors comment recycler chaque année 700 000 tonnes de textiles ? (sachant que ce chiffre est en constante progression).
- Pour l’instant, seulement 105 000 tonnes environ sont collectées, selon Novethic
- dont 50 % sont réutilisés dans les pays en voie de développement,
- 20 % sont transformés en chiffons,
- 10 % sont destinés à la cartonnerie,
- 8 % à l’effilochage
- Et 12 % sont détruits
Peut mieux faire ! Sur l’impulsion d’Emmaüs et de Martin Hirch, une taxe dite « Taxe Emmaüs » a été votée par le parlement en 2006, et une contribution environnementale textile a été mise en place par décret publié au Journal officiel du 27 juin 2008. L’objectif est désormais de 120 000 tonnes en 2012.
Du coup, les entrepreneurs de la filière ont crée Eco-TLC (TLC pour textiles, linges et chaussures) un éco-organisme, chargé de récupérer la contribution des metteurs sur le marché, estimée à 10 millions d’euros par an ( on y retrouve les majeurs de la distribution textile : la Redoute, Décathlon, Carrefour, Auchan, ….), et de la verser aux associations caritatives et aux sociétés privées spécialisées dans le tri et le recyclage des déchets textile.
En bout de chaîne, pour recevoir cette contribution, l’entreprise s’engagera à réemployer ou recycler au moins 70% des déchets collectés et à employer 15% de salariés au minimum dans le cadre d’un contrat d’insertion.
Voilà de quoi aider de vraies initiatives engagées pour un développement durable, telle que URGANIA !
Imaginez en Anjou, une entreprise citoyenne URGANIA qui transforme de vieux vêtements en modèles uniques de qualité. Un travail d’artiste, à base d’imaginaire, de coups de ciseaux et de savoir-faire pour une mode artisanale séduisante !
Les vêtements sont extraordinaires, de toute beauté. La transparence est totale avec un détail sur l’étiquette remarquable qui vous précise le coût de la matière première, le temps passé pour confectionner l’article, …
TF1 est venu à Beaupréau visiter l’atelier artisanal, je vous invite à visionner le reportage : « Des vêtements neufs base vieux«
Au bout de 2 ans et demi d’activité, Urgania est aujourd’hui contrainte dans son développement, notamment par une fiscalité défavorable : la TVA sur les matières est non récupérée. Souhaitons que ce dispositif apporte un second souffle à cette entreprise innovante, audacieuse qui a fait le pari d’une mode artisanale avec des modèles uniques crées à base de recyclage de textiles !
Chez Abonéobio nous aimons ces entreprises qui osent y croire ! Pas vous ?
8 réponses à “Recycler le textile, l’exemple d’Urgania”
L’article d’Emmanuelle est disponible ici :
Merci Laurence pour cet article mais aussi celui d’Emmanuelle sur la facon de recycler les textiles.
nIl y a des millions de choses à faire pour participer à ces enjeux majeurs : limiter le gaspillage, protéger notre planète, eviter la surconsommation… Mais ce n’est pas toujours facile alors il est bon d’en parler et d’en reparler pour donner des idées et des astuces à la porté de tous.
nA mon niveau, maman à la tête d’une famille recomposée de 5 enfants, je te laisse imaginer la taille des placards et le budget : voilà comment est né Marchande de merveilles.com.
nUn dépôt vente de vêtements de marques et d’occasions en parfait état. Les avantages : jusqu’à 70% moins cher que le neuf, toutes les grandes marques se retrouvent sur un seul site, pas de voitures à prendre pour faire toutes les boutiques de degriff.
nMutualisons nos efforts !
nAlexandra
Oui auret et quelle puisse etre encore plus nombreuses
Belle initiative pour le recyclage de vêtement. Bonne continuation
Eliane > Super ! Si vous avez un blog, peut être pourriez vous prendre des photos de vos réussites et donner les explications pour d’autres ? Certains ont l’envie mais pas toujours les idées ou le savoir faire..Après un blog, cela prend du temps :). Si vous en faites un, revenez nous donner l’adresse !
moi aussi je transforme mes vetements, comme par exemple une jupe que je ne rentrais plus dedans j’en ai fais un haut ,avec des plaid a5euros je fais des ensembles et qui ont du succes ,mais je travail pour moi perso ,je n’ai pas la chance de me rendre celebre ,se n’ai pas l’envie qui me manque car je aux assedic (solidarite)
Dcjo > merci pour ces précisions
Dans un autre registre il y a Le Relais qui se charge de récolter les vêtements dont les gens se débarrassent. Si j’ai bien compris le système, les vêtements sont ensuite revendus à des prix « doux » et les vêtements inutilisables vendus pour entre autre le rembourage des sièges des automobiles il me semble. Les employés sont également sous contrat d’insertion.