Vous connaissez l’abonnement aux paniers fruits et légumes des Amap, découvrez désormais une nouvelle tendance, être locavore, c’est à dire consommer et manger local et de saison. Ce mouvement est nés aux USA, sur la côte Ouest, il y a trois ans. Pour alléger leur bilan carbone les consommateurs s’engagent à n’acheter que des produits préparés et emballés à proximité (Aux USA, dans un rayon de 160 kilomètres). Evidemment on dit adieu aux fraises en hiver !. La préoccupation d’un locavore n’est pas de savoir si ses aliments sont bio ou pas mais bien de s’assurer d’une provenance directe et de rapprocher lieu de production, de transformation et lieu de consommation.
Time Magazine avait réservé un dossier complet « Forget organic, eat local » le 12 Mars 2008 et depuis on peut dire que ce sujet intéresse et secoue les pratiques.
Le couple voiture- hypermarché va disparaitre titrait hier Le Monde . Et oui du coté de la grande distribution les modèles s’essoufflent. « L’Amérique a commencé à remettre en cause le modèle du « mall » commercial, le principe « no parking, no business ». Au Japon, les commerces s’installent là où passent les gens, les gares, les lieux de transit. Le couple voiture-hypermarché va disparaître, remplacé par un duo piéton-Internet »; Mais c’est aussi le besoin de transparence sur les étiquettes, la prise de conscience grandissante sur la pollution des trajets à répétition de chaque produit consommé (sur toute la chaine de la production, au conditionnement, au processus de distribution), qui amène un changement de fond. …Cette tendance va révolutionner le métier de la distribution, j’en suis convaincue depuis le lancement d‘Abonéobio. Le distributeur sera l’animateur d’une relation durable entre des consommateurs et des producteurs. Il va falloir inventer ce nouveau métier, repositionner le débat sur la « géolocalisation » et permettre aussi d’associer le consommateur à la production. C’est l’émergence de la Génération Participation.
Les besoins essentiels des consommateurs sont satisfaits. L’acte d’achat doit apporter une plus value, face à une quête de sens grandissante. L’enjeu n’est plus le pouvoir d’achat mais le vouloir d’achat.
Alors êtes vous locavore ou distavore ?
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6 réponses à “Vous mangez local et de saison ? Vous êtes un locavore !”
Bernardo Trujillo n’a jamais évoqué le tout automobile dans ses séminaires où il pronait pourtant « no parking no business ».
nIl ne pensait pas que la clientèle était liée à l’automobile mais à la volonté d’accéder à la marchandise.
nLe commerce, c’est le lien entre le besoin et la marchandise. C’est donc une question de flux.
nVous pouvez trouver la suite de ces raisonnements sur le site http://www.carrefouruncombatpourlal…
Le site JESUISLOCAVORE.com est ouvert depuis le 12 décembre.
nnn
Inscription GRATUITE et invitation à partager vos bonnes adresses pour manger LOCAL
« Locavore » ! Un mot nouveau pour décrire un retour à une simple pratique de bon sens… Et encore ! S’il « la préoccupation d’un locavore n’est pas de savoir si ses aliments sont bio ou pas mais bien de s’assurer d’une provenance directe et de rapprocher lieu de production, de transformation et lieu de consommation » on peut dire qu’il ne fait que la moitié du chemin en direction du « bon sens » des générations qui nous ont précédé… Comment peut-on ne pas se préoccuper de la façon dont un produit est cultivé ou élevé, de l’impact que ces procédés ont sur l’environnement ? A moins que ces « locavores » soient des citoyens « hors-sol » comme les produits « locaux » qu’ils acceptent de mettre dans leurs assiettes…Le fait que ce mouvement soit né aux USA ne me rassure pas non plus : le pays des OGM, du bœuf aux hormones et des poulets au chlore !
Michel > je partage votre point de vu, le bon sens c’est aussi d’acheter local et bio !
Merci pour ce très intéressant article ! Je suis locavore, ou en tous cas je fais tout pour l’être au maximum…
C’est trop fort, ce « nouveau » terme… Locavore…Je viens de monter un site de vente en ligne de produits du terroir, mais des vrais, qui viennent d’autour de chez moi, 150 kilomètres maxi. J’aurais dû l’appeler « Trésors Locaux », pas « Trésors Lingons », ça aurait fait plus hype ;-)Pff, entre ça et le slow food, on n’a pas fini d’inventer des termes pour se donner bonne conscience!