Les français continuent d’être plus nombreux à consommer des produits bio. Abonnés au bio, d’une année sur l’autre, plus de Français consomment un produit bio au moins une fois par mois (de 37 % en 2003 à 44 % en 2008). Les ventes ont progressé de 25% en 2008 pour atteindre un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros, un bond de 60% en trois ans. Les chouchous des paniers bio restent les fruits et légumes. Pas étonnant quand on sait les taux de résidus de pesticides retrouvés dans nos assiettes. Et s’ajoute désormais le vin bio ou plutôt issu de raisins bio (là encore dans le vin classique on retrouve beaucoup trop de pesticides dans le raisin.)
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nLes acheteurs bio sont fidèles, même par temps de crise.
nCe n’est pas une mode mais bien un changement de pratiques qui s’opèrent (82% des consommateurs-acheteurs ont continué d’acheter bio en 2008 et 22% d’entre eux disent avoir l’intention d’augmenter leur consommation).
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nEt les autres, pourquoi n’achètent ils pas bio ? Parce que c’est trop cher ? Pourtant 39% des Français trouvent normal de payer plus cher un produit bio par rapport à un non bio. Parce qu’ils ne savent pas l’intérêt d’acheter bio ? Peut être que l’information n’est pas encore suffisamment claire… Seul 1 français sur 2 s’estime être bien informé sur ces produits. C’est ce que nous tentons aussi de promouvoir sur Abonéobio, la sensibilisation à l’importance d’utiliser des produits bio mieux pour sa santé, mieux pour la planète.
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nDu coté des parents, le bio séduit et va surement réussir sa percée dans les cantines, grâce notamment au mouvement de citoyens OUI au bio dans ma cantine porté par le WWF et relayé sur Planète Attitude qui en appelle à un courrier à remettre à son maire pour le 18 juin. 78% des parents dont les enfants n’ont pas la chance d’avoir de repas bio dans les cantines sont demandeurs et coté adultes 38% des actifs en souhaitent dans leur restaurant d’entreprise et 42% des veulent des produits biologiques au restaurant.
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nCrédit photo : Ouest France
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nSeulement la production ne suit pas !
nNos petits producteurs s’en sortent en vendant en circuits courts, Amap ou marché. Mais pendant ce temps les gros volumes pour approvisionner les grandes surfaces ou les collectivités sont achetés auprès de mégas coopératives bio..mais ailleurs dans le monde !
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nPar exemple, chez Picard 40 % de tous ses légumes surgelés vendus sont bio, soit 60 000 sacs de haricots verts par mois, 20 000 sacs de choux-fleurs…Du coup l’entreprise peine à s’approvisionner. D’autant que les légumes bio ne sont pas calibrés ! Alors l’approvisionnent rime essentiellement avec importation : si le brocolis est le seul légume français, le reste vient d’Italie, les framboises arrivent de Pologne, le cocktail fruits rouges de Bulgarie, …..
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nPourquoi importer des produits bio ? Parce que la France leader il y a 20 ans en produits bio est à la traine de l’Europe. En France, pas assez de surfaces cultivées en bio (par rapport à la surface agricole totale) ! Nous sommes très loin derrière la Lettonie, l’Estonie, … l’Autriche, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Suède….En France le crédo était plutôt « produire plus pour exporter plus » : les agriculteurs devenant alors des chefs d’entreprises de très grandes exploitations pour une agriculture intensive.
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nAlors maintenant que le bio est réclamé partout il va falloir convertir des surfaces agricoles en bio(aujourd’hui seulement 580.000 hectares).
nMais ce n’est pas si simple ! 3 ans de galère attend le producteur qui fait ce choix. Sa production s’effrondre et les produits poussant sur un sol gorgé de pesticides et autres entrants chimiques ne peut pas mériter l’appelation bio. Production batarde mais soutenue financièrement par les pouvoirs publics : 200 à 600 euros par année et par hectare, variable selon le type de production.
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nReste la question des surfaces disponibles. Un producteur qui veut se lancer dans une Amap peine aujourd’hui à trouver un terrain à proximité des villes disponibles, face aux promoteurs immobiliers. L’association Terre de liens en a fait son combat. Elle achète des terrains pour les loyers ensuite aux producteurs.n
nSources : L’incroyable faillite du bio français, article le point et le Baromètre 2008 agence bio
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nLire d’autres articles sur Abonéobio sur consommer bio, sur l’alimentation bio, sur les cantines bio, sur les producteurs bio, ….
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n++ Le bio plus cher ? Le prix écologique le choix du citoyen
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