Jeremie Lenoir photographie les paysages envahis et détruits par l’homme

Auteur: admin

Après le succès des clichés de Yann Arthus Bertrand, des images vues du ciel et de son film Home, j’ai fait la rencontre sur le web d’un autre photographe de talent, Jéremie Lenoir. Pour son travail de fin d’étude aux Beaux-Arts d’Orléans, il a fait de belles prises de vue d’avion dans une région entre Blois, Poitiers et Nantes. Il s’est intéressé aux paysages envahis et détruits par l’occupation humaine pour en sortir un livre « Territoires occupés« . Il s’agit d’une étude sociologique dans laquelle l’écologie à une place inévitable et son approche globale reste plus artistique que militante ou activiste.
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  • ++ Acheter le livre « Territoires occupés« . Bel ouvrage de 144 pages dont 100 clichés, paru en novembre 2009, publié chez LME , une idée cadeau originale à 35 euros.
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  • ++ Vous pouvez acheter ce livre sur le site de Jéremy ou sur le site du livre http://www.territoiresoccupes.com, également accessible à la Fnac et dans quelques (bonnes) librairies.
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nJeremie lenoir

nEn savoir plus sur la démarche de Jérémie Lenoir et son rapport à l’image ou la photo :

n »Avant de réaliser une épreuve, le photographe américain Ernest Withers se posait trois questions : Est ce blessant ? Est-ce vrai ? Est-ce bénéfique ?
nJe ne suis pas convaincu que ces problématiques, pourtant primordiales, soient toujours au coeur des préoccupations du marché de l’image. Elles le sontnen revanche dans les réflexions artistiques, et ce quelle que soit l’inflexion des réponses proposées.
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nUne photographie nous touche dès lors qu’elle établit un lien de proximité, qu’elle nous concerne ou que nous pouvons nous l’approprier :
nOù sommes-nous ? Que possédons-nous ? Qu’en faisons-nous ?

nC’est en mettant en avant ces interrogations qu’un engagement par l’image devient constructif, dépassant le constat au profit du plaidoyer, déplaçant le documentaire vers le sensible.
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nJ’ai souhaité faire témoigner de ses souffrances une Terre qui, comme le déplore Pablo Néruda, «s’est imposé l’Homme pour châtiment» ; une Terre fatiguée et meurtrie qui semble aujourd’hui vaincue dans le rapport de forces que nous lui imposons.
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nJ’ai souhaité révéler les relations que nous entretenons avec nos paysages, dans l’antagonisme des pratiques et les oppositions de discours.

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Jamais nous n’avons autant parlé d’écologie, ni dans le même temps, autant émis de poison pour notre planète.nJamais nous n’avons autant contesté nos modèles libéraux, ni autant consommé et envisagé l’objet comme une finalité.
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Jeremie lenoir
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nDu ciel, loin de la sueur et des homélies, ces considérations prennent forme dans un théâtre de géométries inconnues et mésestimées que je tente de mettre en lumière. Le paysage est le médium par lequel nous pouvons lire et déceler les désirs de notre société.
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nPour les mettre en lumière, je n’ai retenu photographiquement que des fenêtres restreintes de la surface terrestre. Le cadrage est en cela déterminant, volontairement désorientant, extrémiste jusqu’à l’abstraction. La suppression d’éléments majeurs – le ciel, la ligne d’horizon ou les infrastructures identifiables – nous perd dans un univers irréel que nous ne parvenons plus à reconstituer mentalement de notre point de vue familier.
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nLes perspectives abruptes ou les détails singuliers emprisonnent le regard dans la contemplation d’un monde troublant ; c’est le nôtre, mais nous ne le re-connaissons pas. Il ne s’incarne plus dans une belle vue commune et banale mais dans un assemblage où les formes se répètent et s’accumulent jusqu’à perdre leur sens. Ce qu’il reste de la réalité, ce sont des géométries radicales ou des aplats indécis, des lignes totalitaires ou des frontières confuses.
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Jeremie lenoir
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nJe me suis focalisé sur des « patterns », ces formes artificielles, aseptisées et déshumanisées de nos paysages dont il s’avère déroutant d’observer la dimension esthétique. Mes photographies tentent de dévoiler un monde à notre image, un paysage miroir de notre société. Ces textures à la précision chirurgicale ou ces motifs aux allures de fractales incarnent alors une sorte de revers machiavélique : la beauté du diable.
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Jeremie lenoir
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nLe voyage que je propose est ainsi à la confluence de l’anecdote et de l’empirisme, de l’anomalie et de l’ubiquité, du tangible et de l’abstrait.
nRevendiquant son indépendance à la vulgate écologique et son appartenance aux problématiques sociologiques, il se veut alerte des mutations profondes de notre monde et de notre civilisation.
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nJérémie a du talent, c’est indéniable.
nIl travaille et vit entre Orléans (45) et Tours (37).nVous pouvez le contacter pour une mission :
njeremielenoir@aol.com
nou (+0033) 6.28.23.13.27
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nLire d’autres articles sur Abonéobio sur la sensibilisation par la photographie et l’image à la beauté de la nature, à notre empreinte écologique et au péril de cette terre, aux enjeux du développement durable sur notre planète.
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