Le commerce équitable en péril ?

Auteur: admin

A l’heure où les cours de matières premières flambent, notamment le blé, le cacao et le café, les producteurs du sud sont invités à vendre leur récolte à des prix alléchants. Du coup ils ont tendance à écouler leur récolte sur le marché traditionnel et ne sont plus en capacité ensuite de tenir leurs engagements vis à vis des partenaires du commerce équitable. Dans le même temps le consommateur assiste à une multiplication de l’offre des produits issus du commerce équitable dans les rayons des hypermarchés, avec le lancement des gammes marques distributeurs estampillés commerce équitable, dont on ne peut vérifier l’engagement, puisqu’il s’agit de labels privés et propres à leurs stratégies. Ces grandes surfaces dominent le marché en concentrant l’essentiel des ventes (2/3 du total) sur un marché de 303 millions d’euros, enregistrent aussi pour la première fois une baisse de leur vente de 9,2 % au profit d’autres réseaux comme les restaurants (ventes hors domicile )…. C’est dans ce contexte que s’ouvre la traditionnelle Quinzaine du Commerce Equitable en France
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nquizaine commerce équitable bio local équitablen

nSi le café et le thé restent les produits français équitables les plus vendus (48% du total des ventes CE), il existe bien d’autres références disponibles : les vêtements avec le coton (15%), les chocolats, biscuits et confiseries (11%), les fruits (10%), les pâtes, le riz et les plats préparés (4%). Cette année, pour la 11ème quinzaine du commerce équitable, il était d’important d’élargir la thématique pour associer les autres acteurs de la consommation responsable, tels que les circuits courts qui se développent très vite (AMAP, …) sur des produits peut être bio mais avant tout en local. Le commerce équitable c’est aussi au Nord et le consommateur peut agir par ses choix pour promouvoir une alimentation durable pour tous, permettre de soutenir notre filière de producteurs agriculteurs, en leur garantissant une juste rémunération, le respect de l’environnement (réduire les entrants chimiques est essentiel), …Les valeurs du commerce équitable rassemblent puisque 2/3 des Français se disent en être proche et la notoriété du CE ne cesse de grandir : en 2010 98 % des français connaissent le commerce équitable, contre seulement 9 % il y a 10 ans ! Mais les achats ne suivent pas ces bonnes intentions : en 2010 les ventes ont connu une progression de seulement 5 % contre 13 % précédemment. Le consommateur dit être sensible mais la crise fait qu’il n’achète pas pour autant.
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nAlors, en mai je mets dans mon panier, du local, bio, équitable, voilà mes choix pour l’homme et la planète ! Et j’espère que les autres mois de l’année vous aurez envie de poursuivre cette nouvelle pratique de consommation durable et responsable.

2 réponses à “Le commerce équitable en péril ?”

  1. Cathou dit :

    Hello Laurence,

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    Je te laisse le soin de lire cette info – Le commerce équitable n’échappe pas à la crise –

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    A bientôt,

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    CL

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    La 11e Quinzaine du commerce équitable, qui se déroule du 14 au 29 mai, tentera de garder le sourire malgré une situation économique inquiétante. Le taux de croissance des ventes s’est effondré en 2010, balayant l’idée d’une consommation responsable parée à absorber les effets de la crise.

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    « La crise fait réfléchir les citoyens. L’équité entre de plus en plus dans l’esprit des gens, mais cela n’empêche pas les tensions sur le pouvoir d’achat », analyse Julie Stoll, coordinatrice de la Plateforme française pour le commerce équitable (PFCE). Cela pourrait s’appeler le paradoxe du commerce équitable : les causes de la crise économique, financière et même alimentaire attisent les consciences, mais le porte-monnaie dit non. La courbe de croissance des ventes équitables s’est en effet sérieusement ramollie en 2010. Selon l’association Max Havelaar, dont le logo orne la majeure partie des produits équitables vendus en France, la croissance a chuté de 8 points en un an seulement, passant de 13 à 5 %. Plus préoccupant encore, l’étude annuelle conduite par l’institut Infoscan Census IRI, qui comptabilise l’ensemble des ventes passées en caisse de 5 700 hyper et supermarchés, constate une baisse nette de 2,4 % sur les produits équitables de grande consommation (café, thé, chocolat… hors textiles et fruits frais) en 2010. La croissance était de 8 % en 2009. Max Havelaar enfonce le clou, notant une baisse de 9,2 % des ventes en grande distribution en 2010, rééquilibrée par la croissance surprise des ventes dites hors domicile (distributeurs, restaurants…). La plupart des marques sont touchées, à l’exception des marques de distributeurs qui progressent de 4,6 %. Ces produits sont traditionnellement moins chers que les marques type Alter Eco ou Ethiquable.

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    Des opérateurs fragilisés

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    Et comme s’il fallait retourner le couteau dans la plaie, la hausse des cours sur les marchés agricoles a conduit à des hausses de prix sur bon nombre de produits, creusant un peu plus le fossé entre les préoccupations du consommateur et du citoyen. La forte volatilité des cours rend les transactions périlleuses et certains produits voient leur prix mondial crever le plafond du prix minimum garanti fixé par Fairtrade international (2,5 fois plus élevé en mai pour le café).

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    La conséquence majeure de ce retournement de tendance est la fragilisation économique des opérateurs de l’équitable : les acteurs économiques comme Alter Eco ou Ethiquable d’une part, qui doivent se prémunir d’un retournement durable sans se départir de leurs principes de solidarité, mais aussi Max Havelaar France. L’association, responsable de la certification équitable, est financée à plus de 90 % par le droit de marque perçu sur chaque vente d’un produit estampillé Fairtrade Max Havelaar. En France, les mauvais résultats de l’année 2010 ont obligé l’association à conduire une diminution d’effectifs débouchant sur le départ de dix salariés sur les 38 que comptait la structure. Pour Christophe Roturier, ancien responsable du plaidoyer devenu directeur général à la suite du plan de départ volontaire, « si nous avions des certitudes sur l’avenir, nous ferions autrement. »

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    Revenir au « pourquoi »

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    Le deuxième effet de cette crise réside dans le recentrage de nombreux acteurs sur une parole plus politique. « Nous avons beaucoup parlé du « comment » du commerce équitable (le juste prix, la prime de développement), aujourd’hui nous devons revenir au « pourquoi » », estime Christophe Roturier. Dont acte. Lors de la Quinzaine, l’association quittera ses habits de promotrice du commerce équitable pour cibler davantage ses interventions sur la nécessaire régulation des marchés agricoles contre les pratiques spéculatives, prenant ainsi au mot Nicolas Sarkozy qui en a fait le chantier prioritaire de sa présidence du G 20.

    nnn

    Plus globalement, l’ensemble des membres de la PFCE (la plateforme pour le commerce équitable qui réunit une quarantaine d’entreprises, associations, commerçants) souhaite ouvrir la démarche à d’autres sphères citoyennes. C’est ainsi que le commerce équitable Nord/Nord est devenu officiellement un sujet de discussion. Au-delà du lancement de gammes de produits équitables par les deux marques présentes en grande distribution (Alter Eco et Ethiquable), cette ouverture sort le commerce équitable de son image restrictive d’aide aux populations des pays pauvres pour retrouver sa vocation à proposer une autre vision des échanges commerciaux sur la planète. Une occasion, aussi, pour ces entreprises de poser un doigt hors du giron de la certification Fairtrade Max Havelaar, réservée aux échanges Nord-Sud.

    nnn

    Source : http://www.novethic.fr/novethic/ent

  2. crokuik dit :

    Le problème ce sont les prix. La plupart des gens sont au chômage ou au RSA, pas des fonctionnaires.