La croissance des cosmétiques bio est elle durable ?

Auteur: admin

Le bio est en forte croissance. Selon la dernière étude de marché Deloitte le marché des produits de beauté bio et naturelle progresse de 25 % chaque année depuis 2005. De 350 millions d’euros en 2011 il devrait passer le cap des 500 millions d’euros en 2015.

Si les cosmétiques bio ne représentent que 2% en part de marché des cosmétiques (3.3 % estimés en 2015), la France conforte sa 2ème position sur le marché européen, après l’Allemagne. Désormais le secteur est entré dans une phrase d’expansion : à coté des PME pionnières (Coslys, phyt’s …) et des groupes internationaux (Weleda, Hauschka, Logona, …), d’autres acteurs arrivent depuis 2005.

Des nouvelles marques bio, des marques distributeurs bio (MDD bio : Carrefour Agir bio, U bio ), des groupes cosmétiques conventionnels qui veulent prendre la vague verte en développant une gamme bio (Culture bio Yves Rocher, …), ou en déclinant une gamme existante en version bio (L’Oréal avec Ushuaia bio, Garnier bio Active, …) ou encore en rachetant des start-up (L’Oréal a racheté Sanoflore et Body shop, Clarins a racheté Kibio, l’Occitane est entrée au capital de Melvita, YSL Beauté avec la gamme bio de Stella Mc Cartney, …). C’est à la fois plus de gammes bio et plus de canaux (fin 2010 on comptait plus de 500 distributeurs de beauté bio). Après avoir été limité aux magasins spécialisés, la bio est entrée dans les parapharmacies et les grandes surfaces (GMS) : désormais les français y côtoient des marques connues, déclinée en version bio (Mixa Bio, Narta Bio, …). La démocratisation de l’accès aux produits de soins et d’hygiène bio a permis en 2010 à 26 % des français d’acheter au moins un cosmétique bio.

Ce marché en plein boom va t il continuer à croitre ?

Oui car le marché profite de leviers de croissance intéressants : la préoccupation pour l’environnement et le développement durable, la quête d’un bien être et d’une santé préservée, un accès à des produits facilité via une distribution structurée. A condition toutefois de lever certains freins : le prix, le marketing abusif, les doutes sur l’efficacité des produits, la perte de crédibilité d’un bio qui se rapprocherait trop des codes de la cosmétique conventionnelle.

Plus d’offres et plus d’acheteurs, répartis en 2 grandes catégories selon Deloitte :

  1. Les verts foncés : consom’acteurs engagés, connaisseurs. Ils apprécient les certifications poussées. Fidèles à une offre cohérente et sincère. Le bio les protège. Ils sont rassurés par la certification de la chaine de production, la démarche RSE. Ce marché de niche devrait connaitre une croissance moindre. La qualité de la formulation bio (% d’ingrédients certifiés, …) et choix d’une distribution spécifique en boutiques ou moyennes surfaces spécialisées bio resteront des points importants pour les séduire.
  2. Les verts clairs  : consommateurs occasionnels, nouveaux accédants à la bio, mélangent parfois le bio et le naturel. Segment à forte croissance attendue. A condition de rassurer sur l’efficacité des produits, démontrer les bénéfices, travailler les textures, développer des parfums agréables, opter pour un packaging séduisant, bien positionner le prix et offrir une part de rêve. Pour les entreprises qui chercherait à entrer sur ce marcher, Deloitte entrevoit 2 positionnements : le luxe bio (où le bio adopte les mêmes codes que le mode du luxe (mode, …) et le bio accessible (un produit à un prix accessible et une vente via la GMS)
  • se différencier, en se démarquant par le produit, la marque et la distribution (avec aboneobio, la différenciation porte sur le mode abonnement bio). Afficher clairement un avantage concurrentiel différenciant.
  • réussir à convaincre : cibler soit les « verts foncés« , soit les « verts clairs« . Rassurer sur l’efficacité des produits, donner à percevoir la sincérité de la démarche. L’engagement de la marque au delà du bénéfice produits est aussi importante (démarche RSE, responsabilité sociétale de l’entreprise)
  • plaire : l’univers de la marque est là pour véhiculer cette part de rêve

Source étude Deloitte « Produits de beauté bio : croissance durable », consultable sur calaméo

Pensez vous qu’Abonéobio avec ses paniers bio de cosmétiques a ses chances pour percer sur ce marché ?

2 réponses à “La croissance des cosmétiques bio est elle durable ?”

  1. nini dit :

    bonjour je me permet de citer un site bio petits producteurs francais. on y trouve des produits hors du commun des baumes des cremes de tout …. a un prix tres raisonné. son nom AU COEUR DES RACINES. un petit bijou ce site!

  2. Babel dit :

    Voilà une bonne nouvelle pour la cosmétique bio ! Rigolo, le fait de différencier les verts clairs et les verts foncés 🙂