Pendant la quinzaine du Commerce Equitable, les produits s’affichent dans les rayons en bout de gondoles, quelques uns vont jusque dans les caddies mais au final peu de consommateurs passent à l’acte. Un foyer type n’accorde que 0.6 % de ses dépenses aux achats équitables, soit 15.50 euros à l’année. Pas beaucoup pour un panier de famille ! La part des produits équitables dans le commerce mondial ne représente même pas 2 % des produits pourtant les plus consommés, tels que le café, les bananes, le cacao ou le thé. Pour le coton (graine), on est seulement à 0.03 % Pas de quoi révolutionner les échanges ! Coté producteurs, c’est plus de 1.5 millions de producteurs impliqués dans la filière équitable dont 58 % en Afrique. Coté revenus, 10 % des pays font 70 % des ventes, avec en première place le Pérou (82 millions d’euros – 15 %). Les primes de développement servent surtout à améliorer la production et lancer l’entrepreneuriat (plus que l’éducation ou l’amélioration des conditions de vie de la communauté, contrairement à l’image que le consommateur peut avoir). Coté surfaces cultivées, 1.2 ha essentiellement destinées à la culture du café (60.5 %) contre 2.1 % pour les fruits et légumes.
Source : Planisfair Max Havelaar, avec une infographie réalisée par Eclairage public
La crise amène t-elle les consommateurs à remettre en question les valeurs du commerce équitable ? A votre avis, l’offre, en produits et mode distribution, n’est elle pas suffisamment proche des attentes des clients ?
On oublie souvent la dimension commerce équitable Nord Nord, qui existe pourtant : permettre à nos agriculteurs de vivre dignement de leur production, permettre à des consommateurs à faible revenus de pouvoir se nourrir en circuits courts avec des produits de qualité. Il reste peut être à inventer, à innover pour faire évoluer ce marché ?