L’effet cocktail nocif des perturbateurs endocriniens

Auteur: admin

Nous savons aujourd’hui que les perturbateurs endocriniens (PE) associés les uns aux autres interviennent dans les processus de développement des maladies chroniques comme l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, mais aussi les cancers du sein, des testicules, de la prostate, et jouent un rôle important dans les pubertés précoces et les troubles de la reproduction (stérilité, infertilité) (voir l’étude State of the Art of Toxicology Mélanges). Au Danemark, en mars 2012, une étude a démontré chez les femmes enceintes la présence de plusieurs perturbateurs endocriniens différents, dont on sait qu’ils peuvent traverser le placenta, exposant ainsi le fœtus à un moment crucial de son développement. Évidemment pris séparément chacune de ses substances passent aux cribles de seuils de tolérance. Le problème vient de l’effet cocktail, dénoncé par les cancérologues, qui n’est pas évalué : les risques doivent être revus en fonction des interactions de ces substances chimiques entre elles, mais aussi en contact avec les pesticides, biocides, et autres produits chimiques. Dès 2009, les ministres de l’Europe avaient demandé une étude sur les règlements existants pour permettre le cas échéant d’agir « pour traiter les effets de la combinaison de produits chimiques». La communication publiée ce 31 mai 2012 est jugée décevante par les associations de défense de l’environnement et de la santé. Et pendant ce temps, les maladies touchent de plus en plus de citoyens et plombent la sécu. Il est temps d’agir, de revoir les procédures d’évaluation des risques à l’exposition de produits chimiques et de mettre en place une vraie stratégie de lutte dans l’intérêt de la santé.

En tant que parents on est forcément sensibles au sujet : ces substances reprotoxiques peuvent perturber le développement du système reproducteur au cours de la gestation et après la naissance. Elles sont à l’origine d’avortement spontané, de retard de croissance fœtale et de mort intra-utérine. Ces perturbateurs endocriniens induisent aussi

  • des malformations du système reproducteur masculin : cryptorchidie (malposition des testicules), hypospadias (malposition de l’urètre) ;
  • des troubles de la maturation sexuelle (par exemple: puberté précoce) ;
  • des altérations de la fonction thyroïdienne ;
  • des tumeurs des testicules, de la prostate et des seins

Sources : http://reseau-environnement-sante.fr/category/dossiers-par-themes/effets-cocktails-perturbateurs-endocriniens/ et http://www.afsset.fr/upload/bibliotheque/771953541745249614035691288700/11_perturbateurs_systeme_endocrinien.pdf. Merci à sante-environnement.be pour l’emprunt de l’illustration
A la maison, commencez par supprimer le Nutella à la table du petit déj ou du goûter (pour mémo le nutella contient le plus dangereux des phtalates, le DEHP), à ne plus utiliser de boites en plastiques pour faire chauffer les aliments, à opter pour les produits indiquant « sans bisphénol », (surtout pour les bébés et femmes enceintes), à ne mettre sur la peau que des crèmes sans phtalates, à choisir des boites en verre plutôt que les conserves en métal (le film plastique à l’intérieur en contient), et si vous en avez, des sextoys à n’utiliser que des sans phtalates …

Vous avez d’autres conseils à partager ?

Les commentaires sont fermés.