Les conclusions d’une étude menée en France par des chercheurs vient d’être publiée dans la revue de référence sur la toxicologie alimentaire : Gilles-Eric Séralini et son équipe de Caen démontre combien les OGM sont toxiques et même mortels, même à faible dose, suite à une expérimentation sur 200 rats pendant deux ans, alimentés par du maïs transgénique. Ce même maïs on le retrouve dans notre alimentation quotidienne, dans la viande (animaux nourris aux OGM), le lait, les oeufs, et les produits transformés. Avec de tels résultats, s’agissant d’un médicament, il serait immédiatement suspendu dans l’attente d’études complémentaires et là que fait on ?. Cette bombe va forcement faire réagir ? Comment Monsanto, firme leader des OGM, va réagir ? Elle n’a pas pu agir en amont et faire pression sur une équipe qui a travaillé dans le plus grand secret, jusqu’à la publication américaine dans « Food and Chemical Toxicology« . Serons nous tous des cobayes, comme le dénonçe Jean Paul Jaud* ?
Pour mener cette étude, ils ont dû importer du maïs génétiquement modifié (brevet Monsanto) OGM NK 603 sans éveiller les soupçons et faire fabriquer des croquettes destinées aux repas des 200 rats. Au bout d’une année, c’était l’hécatombe ! Pathologies lourdes, tumeurs mammaires, décès… En fin de vie, plus de la moitié de la population des femelles OGM étaient touchées par des tumeurs (voire jusqu’à 80% ) contre seulement 1/3 avec une alimentation non-OGM. Ce qui frappe c’est aussi le fait que les pathologies lourdes et les tumeurs arrivent de manière plus précoce, et peuvent représenter un quart de leur poids !. Les mâles aussi sont touchés, sur les reins et le foie, paralysant le système dépurateur.
Dans l’Obs : oui, les OGM sont des poisons par LeNouvelObservateur
Qui a financé cette étude ?
Le Criigen, Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique, réunissant Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini (professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen), a réuni 3.2 millions d’euros pour cette étude, auquel l’INRA ou le CNRS ne voulait pas participer ! L’étude a été financée par la fondation Charles Léopold Mayer (en Suisse) et par les géants de la grande distribution, les groupes Auchan et Carrefour, autour de l’initiative de Gérard Mulliez. Les enseignes ne veulent plus se retrouver au coeur d’une problématique de santé publique majeure à l’instar du scandale sur la vache folle. Mener des études complémentaires parait le minimum. Mais à quel prix ? Monsanto a des centaines de variétés OGM et pour aller au fond du sujet il faudra financer 10 études à 150 millions d’euros ! L’Inra et le CNRS ne voyaient pas jusqu’à présent l’intérêt de lancer des telles études. On souhaite vivement qu’ils puissent revoir leur copie rapidement !
La bande annonce du film de Jean Paul Jaud TOUS COBAYES sur les écrans.
La guerre du business n’a pas fini de se faire sur le dos de notre santé. L’automne va être chaud. Face à de tels résultats, le combat de Corinne Lepage va s’intensifier : elle qui bataillait déjà dans son ministère puis à la commission Européenne Environnement, Santé publique et sécurité alimentaire, est également l’auteure du livre « La vérité sur les OGM, c’est notre affaire« , Editions Charles Léopold Mayer, sortie le 21 septembre. A lire aussi « Tous cobayes !« , où Gilles-Eric Séralini délivre les conclusions de cette recherche, publié chez Flammarion, le 26 septembre. A lire le dossier spécial du Nouvel Observateur en kiosque du 20 au 26 septembre, avec les révélations exclusives de cette enquête.
En attendant, pour notre santé, soyons prudents, refusons les OGM dans notre assiette et sur notre peau !.
PS Merci Catherine pour l’info 🙂
Accéder à l’article original : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0278691512005637
5 réponses à “Scandale des OGM poisons”
S’il n’y avait que ça dans les saloperies qu’on mange ?
nnn
je sais que je ne prêche pas dans ta paroisse, mais même sur le BIO je commence a avoir des doutes.
nnn
Pourquoi ? Parce qu’on te colle « BIO » dès qu on veut te vendre quelque chose plus cher .
nEx : « courgettes bio » . Ceux qui en font verront qu ‘il est très facile de les faire pousser, sans rien , sauf un mpeu de crottin de cheval …
Les critiques ne se sont pas faits attendre. Le lobbying réagit.
9 critiques, 9 réponses http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120920.OBS3130/ogm-9-critiques-et-9-reponses-sur-l-etude-de-seralini.html
Je te laisse le soin de parcourir les commentaires de ce billet : http://objectifterre.over-blog.org/…
nnn
Tu y trouveras peut-être quelques infos, en sup’.
nnn
A bientôt Laurence 🙂
Merci à toi pour le partage de cette précieuse information
Je viens te glisser une autre info :
nnn
OGM : L’ETRANGE COMPLAISANCE DES EXPERTS EUROPÉENS
nnn
L’autorité européenne de sécurité des aliments (RESA), en réponse à un mandat de la Commission européenne, vient de reconnaître qu’un phénomène biologique représentait un problème « d’importance générale concernant les impacts sanitaires de l’alimentation humaine et animale », mais qu’il ne fera pas l’objet d’une évaluation avant autorisation pour les plantes transgéniques.
nnn
En 2011, le Pr Zhang, de l’université de Nanjing (Chine), publiait un article montrant que les petits acides ribonucléiques appelés ARN micro (ARNmi, ou miRNA en anglais, molécules remplissant une fonction importante de régulation dans les cellules et intervenant dans la synthèse des protéines), provenant de la nourriture peuvent interférer avec le fonctionnement génétique d’animaux et d’humains ayant ingéré ces aliments, même cuits.
nnn
Perturbation métabolique
nRéagissant à cette publication scientifique, l’eurodéputée Sandrine Bélier interrogeait en 2011 la Commission européenne en lui demandant précisément « comment la Commission [allait] prendre en compte l’évaluation des effets des ARNmi produits par des plantes génétiquement modifiées (PGM) […], mais aussi au cas où l’expression des ARNmi serait perturbée par la transgénèse ».
nnn
Car les résultats de cette publication amènent à s’interroger sur la manière dont les perturbateurs métaboliques éventuelles vont être évaluées dans le cas des plantes transgéniques dont la modification pourrait altérer l’expression d’ARNmi, particulièrement dans le cas des plantes transgéniques qui auront été spécifiquement conçues pour les exprimer (comme la vigne transgénique de Colmar ou le haricot en cours d’autorisation au Brésil).
nnn
Dans sa réponse faite en janvier 2012, la Commission européenne informait l’eurodéputée qu’elle mandatait l’AESA pour répondre à sa question. Mais bien que l’AESA ait publié sa réponse en mars, la Commission n’a pas encore réagi officiellement, comme nous l’a confirmé le bureau de Sandrine Bélier.
nnn
Un problème non évalué
nDans sa réponse, l’AESA reconnaît bien qu’il s’agit d’un problème « d’importance générale concernant les impacts sanitaires de l’alimentation humaine et animale », intéressant donc aussi bien les plantes telles que nous les consommons depuis des millénaires (mais pour lesquelles nous disposons d’un recul d’utilisation et avec lesquelles nous avons co-évalué) que les plantes transgéniques commercialisées depuis la fin des années 90 ou celles qui seront modifiées par les nouvelles techniques de la biotechnologie. Mais paradoxalement, la Commission explique qu’elle limitera volontairement l’évaluation des risques associés à ces ARNmi « aux plantes GM dont les modifications d’expression de gènes auront été obtenues par utilisation d’ARNmi », ignorant ainsi toutes les autres plantes génétiquement modifiées !
nnn
L’AESA s’empresse d’ajouter qu’aucune plante modifiée pour exprimer des ARN régulateurs n’est actuellement en cours d’instruction…
nnn
ARNmi actifs après digestion
nRapportant fin 2011 la publication du Pr Zhang, Inf’OGM expliquait qu’ « après avoir détecté ces molécules dans le lait, le sérum sanguin (la partie « liquide » du sang) et des tissus de différents mammifères, les scientifiques ont établi que ces ARNmi ingérés par le biais de l’alimentation n’étaient pas totalement détruits par la digestion [et que, par exemple, l’ARNmi MIR168a] est actif chez la souris en inhibant l’expression de certaines protéines. Pour les chercheurs, ces résultats démontrent que « des ARNmi végétaux présents dans des aliments peuvent réguler l’expression de gènes cibles chez les mammifères ».
nnn
L’AESA fait donc clairement le choix paradoxal de reconnaître qu’un point d’importance générale, s’appliquant donc à tous les types de plantes GM, ne sera évalué que pour certaines d’entre elles ! Reste à savoir comment, car elle ne répond pas sur ce point.
nnn
Auteur : Eric MEUNIER, infogm.com
nSource : Magazine NEXUS, juillet-août 2012, N° 81