Le modèle du supermarché revisité aux USA comme en France

Auteur: admin

Un hypermarché comme un lieu de vie, parfaitement intégré dans son environnement et porté par une dynamique locale, beaucoup en rêve, d’autres agissent. Aux USA la chaine Whole Foods s’impose dans le paysage. Connue pour son offre de nourriture bio, sa distribution en vrac et ses corner avec des producteurs locaux. Aujourd’hui, l’enseigne va plus loin et crée sa propre ferme urbaine pour son installation sur Brooklyn, le quartier en vue de New York; Particularité, ce potager de légumes bio est installé sur le toit du bâtiment, dans une serre hydroponique de 1850 m² bénéficiant d’un dispositif d’irrigation très économe en eau (20 fois moins qu’une serre classique). La structure du parking est également équipée de panneaux photovoltaïques assurant 20 % de la production d’électricité du magasin et les clients peuvent recharger les voitures à l’énergie solaire le temps des courses. Ce projet innovant permet, de fait, de réduire l’empreinte carbone de l’enseigne, puisqu’il n’y a pas de déplacement entre le lieu de production et le lieu de consommation. Ce lieu de production créé en partenariat avec Gotham Greens, spécialiste des fermes urbaines sur les toits de New York, permet d’approvisionner également d’autres magasins au sein du réseau américain. Coté consommateurs, ils sont ravis de découvrir ce supermarché de 5000 m² inauguré le 17 décembre, avec l’assurance d’avoir des légumes bio frais toute l’année à portée de main. Le cadre est soigné, les services « plus » séduisent et les clients se posent : instants d’échanges autour du bar à bière, ou du bar à smoothies, avec la bonne odeur du four à pizza et du pain maison. Le consomm’acteur appréciera de connaitre la distance à laquelle à été fabriquée chacun de ses produits, elle est affichée en rayon. Et puisque la population mondiale est concentrée à 60 % dans les zones urbaines, ( voire à 80 % d’ici 2050), de nouveaux modèles économiques vont émerger pour offrir une réponse au besoin d’alimentation des bassins de population à proximité. Les sols ayant été largement pollués par les pesticides et autres entrants chimiques, sans compter l’érosion et la déforestation, la restauration du milieu demandant plusieurs années, des projets de ce type en hors sol vont permettre d’apporter des solutions.

Deuxième exemple en France avec l’installation du supermarché La Louve. Un modèle importé aussi de Brooklyn. Une enseigne qui promeut le supermarché collaboratif, où chaque client s’engage à donner 3 heures de son temps par mois, pour soulager l’ensemble de certaines tâches et réduire les couts de fonctionnement (75 % en moins sur la main d’oeuvre), et par conséquent les prix de vente (20 à 40 % moins chers) de bons produits sélectionnés bio. En quelque sorte, la coopérative de consommateurs réinventé. Voir l’article précédent https://www.aboneobio.com/blog/post/2013/10/23/Apres-le-magasin-bio-voici-le-supermarche-collaboratif). Après avoir collectés 45000 euros auprès d’une plateforme de crowdfunding, via plus de 1000 « Kisslouvers » le projet avance, soutenus par des consommateurs, des entreprises, des instances publiques, ….

Plus modeste mais tout aussi intéressant dans l’approche : les GASE, Groupements d’Achat Epicerie Services. Là encore il s’agit de produits bio, locaux, équitables, vendus sans marge, afin de permettre à tous d’accéder à de bons produits. L’adhérent au GASE vient faire ses achats dans un local mis à disposition, il prend la clé au café d’à coté, fait son choix parmi le stock, rempli sa fiche, prépare sa note, règle par chèque dans la caisse, et repart en fermant les lieux. La confiance étant de mise. Voir l’article précédent : https://www.aboneobio.com/blog/post/2013/11/13/Le-GASE-Groupement-dAchat-Service-Epicerie

Autre format, autre concept : les supermarchés club grand format, avec l’enseigne américaine Costco qui débarque en France. Ses ventes sont réservés aux membres de son club, via une adhésion de 55 € à 112 €. Les clients peuvent ensuite accéder à d’immenses hangars de 14000 m², où sont disponibles à la vente environ 4000 références de produits (soit 10 fois moins qu’un hypermarché français). Pour chaque référence, l’enseigne sélectionne un ou deux produits, et souvent avec une offre promotionnelle par lots. Le panier moyen est de 130 euros. On y vient aussi bien pour acheter une bagatelle comme une pile, un bijou voire un diamant, un objet encombrant comme un barbecue ou un piano. Ou encore plus insolite, une promotion pour acheter une voiture de luxe ou une maison ! Deux projets sont en cours d’études en France pour une ouverture en septembre, le temps de tester l’enseigne avant de la déployer sur tout le territoire, pour un total affiché de 15 sites d’ici 10 ans. (source http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/lenseigne-americaine-costco-debarque-france-09-01-2014-125647?)

Derrière le bio, c’est l’humain qui compte dans ces nouveaux formats de supermarchés. De bons produits, un moment de vie partagée autour d’une consommation, l’assurance de produits sains (cf la liste des ingrédients jugés indésirable par Whole Food : http://www.wholefoodsmarket.com/about-our-products/quality-standards/unacceptable-ingredients-food?goback=.gde_2931389_member_137648207). Pour le boom des drives et l’arrivée de Costco, c’est le coté pratique et le rapport qualité prix à l’essentiel qui prédominent. Deux tendances qui cohabitent. Et probablement de nouveaux modèles à venir.

Chez Abonéobio nous vous proposons de concilier la qualité des produits bio, le plaisir d’utiliser des produits sains, le coté pratique de l’abonnement, et des prix intéressants toute l’année avec du bio en gros ! Et si en 2014 vous passiez à l’ abonnement bio ?

Une réponse à “Le modèle du supermarché revisité aux USA comme en France”

  1. ID dit :

    « Une enseigne qui promeut le supermarché collaboratif, où chaque client s’engage à donner 3 heures de son temps par mois, pour soulager l’ensemble de certaines tâches et réduire les couts de fonctionnement (75 % en moins sur la main d’oeuvre), et par conséquent les prix de vente (20 à 40 % moins chers) de bons produits sélectionnés bio. En quelque sorte, la coopérative de consommateurs réinventé. »

    nnn

    Cela revient à payer pour travailler et à générer du chômage en même temps ! Voilà une idée qu’elle est bonne, le rêve des actionnaires des grandes entreprise. C’est peut-être bio, mais d’un point de vue éthique c’est carrément pas ça.