Le bio c’est plus cher ou pas ?

Auteur: admin

On entend souvent dire que le bio est plus cher, qu’il est réservé à certaines catégories de consommateurs ayant les moyens. Cette perception est elle exacte ? Comment lui tordre le cou ? Tout simplement en changeant son comportement, certaines de ses habitudes. En achetant moins mais de meilleure qualité. Quelques pistes pour vous aider à consommer bio sans augmenter votre budget

  • Privilégier les circuits courts, le made in France et le local (approche locavore)
  • S’abonner à une AMAP (Association pour le Maintient de l’Agriculture Paysanne),
  • Adhérer à un GASE (Groupement Achat Epicerie Service)
  • Acheter des fruits et légumes bio de saison, meilleur marché (et pourquoi ne pas faire du troc de légumes au potager des jardins ouvriers !)
  • Ne rien perdre, cuisiner les restes, laver ses légumes sans les éplucher puisqu’ils sont bio (courgettes, …) et réutiliser les fanes (radis, carottes, …) dans des soupes,
  • Réduire sa consommation de viande et augmenter la ration de légumes, légumineuses et céréales.
  • Acheter l’épicerie en vrac, et ne peser que la quantité nécessaire, sans alourdir les stocks
  • Adopter l’option recharge (d’ailleurs à Bordeaux ouverture de la Recharge, une épicerie sans emballage jetable, où chacun vient avec ses propres emballages, boites en plastique Preserve, cageots, boites en verre, … http://www.la-recharge.fr/)
  • Choisir des grands conditionnements pour ses produits de soins (voir les recharges Coslys de 5 litres de gel douche, shampoing, savon, …) et comparer les prix au litre et à la dose, avec de grosses économies à la clé !.
  • Ou au contraire choisir des produits mini, très concentrés.
  • Raisonner son achat sur l’année, et opter pour un abonnement bio, qui permet de bénéficier d’une part d’une réduction de 3 à 10 % sur le total du panier de l’année et d’autre part de payer en 4 ou 12 fois sans frais.
  • et profiter de produits bio plus efficient à dose égale : coté alimentation, les produits bio contiennent davantage de nutriments, vitamines, minéraux, …Le pain bio est plus nourrissant (+ de sucre et de fibres) ; la viande contient deux fois moins d’eau, les légumes ont mûri au soleil et se sont défendus naturellement des maladies, ils sont ainsi gorgés de vitamines et de principes actifs. Dans la salle de bain, même constat : les cosmétiques bio contiennent jusqu’à 20 fois plus d’actifs que le conventionnel : par exemple un Shampooing Douche Coslys contient 1% d’huile d’Olive BIO contre 0.05% non bio pour le petit Marseillais. Le nettoyant cuisine Etamine du Lys contient 6 % d’agents nettoyants contre 0.5% pour le multi-usage Ajax les Fleurs.

Les consommateurs, partout dans le monde, ne cessent d’être plus nombreux à consommer bio. C’est donc bien que chacun s’y retrouve. En 10 ans, les ventes mondiales des produits bio ont été multipliées par 4. Un marché estimé à plus de 51milliards d’€ en 2012. Un chiffre d’affaires qui s’envole avec la consommation grandissante des Asiatiques, devenus aussi adeptes du bio.

Dans les cantines aussi le bio s’impose et le prix n’augmente pas pour l’usager. A Saint Etienne la ville planche sur ce projet depuis 4 ans. D’abord quelques ingrédients et aujourd’hui l’intégralité des menus sont bio dans les cantines de maternelles et primaires ! La volonté politique a permis de préparer 3000 repas bio au sein d’une cuisine centrale, qui s’approvisionne essentiellement en circuits courts. Chaque acteur est gagnant. Le producteur qui s’engage à livrer la collectivité obtient un contrat sur une année scolaire, ce qui lui donne une certaine visibilité. La famille est aussi gagnante, dans le cas de St Etienne c’est la ville qui prend en charge le surcoût évalué à 1€30. Son prochain défi sera d’offrir désormais le même service aux personnes âgées via les repas livrés et aux bébés présents en crèches. Depuis 2010, beaucoup de communes se sont lancées dans l’aventure. Selon une étude lancée les mairies de ville moyenne, le surcout tant énoncé du bio est un faux débat, puisque la matière première ne représente que 30% du coût total du menu servi à la cantine. Des solutions existent. On joue sur le menu (moins de viande plus de légumineuses et céréales), mais aussi en réduisant les coûts fixes (économies d’énergies dans les locaux, amélioration de la performance des équipements, …), on réduit le gaspillage, on valorise les déchets (en moyenne 150 g de déchets par repas servi en restauration collective) …

Et puis n’oublions pas que l’agriculture bio est plus respectueuse du terroir et des écosystèmes, qu’elle est offre une nourriture plus nutritive (manger bio c’est mieux !), qu’elle donne un revenu à des agriculteurs souhaitant vivre du fruit de leur travail, qu’elle permet de préserver son capital santé (une étude de l’agence bio indiquait en février 2013 que 90 % des personnes choisissait le bio pour préserver leur santé !) …certes notre système de calcul n’intègre pas ces paramètres (les coûts cachés de la dépollution, baisse de fertilité des sols, maladies provoquées, émission carbone …), sans quoi le prix des produits conventionnels seraient beaucoup plus élevés.

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