La visite d’abonéobio sur le premier Festival Zero Waste

Auteur: admin

Après le Oui Share Festival, dédié à l’économie du partage (i.e. économie collaborative), le Cabaret Sauvage, haut lieu de la vie alternative à Paris, vient d’accueillir le premier Festival Zéro Déchet, du 29 juin au 1er juillet dernier.

Encouragée par des signes bien visibles autour de cette thématique : succès des livres, engouement des territoires, développement des épiceries 100% vrac, émergence d’une communauté de blogueurs, l’association Zero Waste France a organisé cette première grand-messe autour des gens qui ont été les premiers à partager leurs expériences et à inspirer les autres.

Une première affiche alléchante

Cyril Dion (Demain, le film), Béa Johnson (Zéro Déchet), la famille (presque) Zéro Déchet … voici les intervenants qui ont rythmé cette première édition, avec des conférences organisées aux heures où un maximum de personnes pouvait les suivre. Autour d’eux, de nombreux entrepreneurs et militants associatifs œuvrant pour le Zéro Déchet étaient là pour parler de leurs métiers et des solutions qui existent : le compostage, les couches lavables, la réparation, la consigne de bouteille, etc. Le Festival proposait pléthore de conférences, ateliers, un fil rouge des solutions, un salon de dédicace, une buvette… A vrai dire, c’était à la fois trop… et pas assez (de temps)!

 

 

Programmation dense et cruel dilemme

Le festival Zero Waste a duré 3 jours dont deux en semaines. Dommage pour ceux qui travaillent ou n’habitent pas à Paris. Difficile en effet de rejoindre le Festival après leur journée de travail (malgré un tarif afterwork attractif), il fallait se contenter du samedi pour épancher une soif d’absolu en matière de Zéro Déchet. On espère d’ailleurs que le succès de la manifestation lui permette de se balader en Province, pour toucher le plus grand monde possible ! Deux conférences véritablement inspirantes étaient d’ailleurs programmées le samedi avec Béa Johnson le matin, et les familles (presque) Zéro Déchet en après-midi, après un grand pique-nique Zero Déchet, et une opération Disco’Salade (chacun apporte un ingrédient et tout le monde cuisine). Autant dire qu’il était tout simplement impossible d’assister à TOUS les ateliers qui avaient retenus mon attention, et il a fallu faire des choix. Couches lavables ou compost collaboratif ? Réparation ou Do it Yourself?. Sans parler de l’espace Studio où je n’ai même pas eu le temps de mettre un pied (et une oreille surtout).

La grande leçon des 5R

Si comme moi, l’environnement et le développement durable, ça date d’avant les années 2000, vous vous souvenez des 3 R : Réduire, Réutiliser, Recycler. Eh, bien, ma bonne dame…ils sont 5 R maintenant ! Avant même la réduction des déchets, il faut apprendre à Refuser (un sac en plastique, et tout ce dont on n’aura pas véritablement besoin…) puis à Retourner (à la Terre). En anglais, ils disent « to rot », soit « faire pourrir », en français on a le choix entre composter ou retourner (pour avoir notre 5ème R) ! Car en bout de chaîne on retrouve un des piliers du Zéro Déchet : le compost ! Véritable nerf de la guerre, c’est l’élément essentiel pour alléger d’environ ? notre poubelle ménagère. Sans surprise, de nombreux ateliers parlaient du compost, son utilité, mais beaucoup de question tournaient toujours autour du même sujet : Pourquoi mon compost empeste ?

 

Le compost, en odeur de sainteté ?

Pour ceux qui ont déjà essayé le compost, le succès est souvent mitigé : motivé au début par les divers blogs vous vantant l’extrême facilité de faire son propre compost, mais rapidement dépassé par les odeurs pestilentielles ! Sur le Festival Zero Waste, une zone était dédiée aux ateliers compost, preuve s’il en est que le sujet intéresse et questionne toujours, et d’autres ateliers en parlaient régulièrement. Avec une approche scientifique et des exemples simplissimes, les différents animateurs ont tous répondu aux questions des festivaliers. Outre la théorie et la pratique du compost, certains intervenants donnaient de précieux conseils pour l’acquisition et l’entretien d’un composteur collectif, idéal pour les habitants en appartements ou lotissements.

Cette première édition du Festival Zero Waste est donc très prometteuse, notamment sur le côté pratique, témoignage, échange des expériences pour faire évoluer la thématique et la rendre tellement plus accessible à tous.

En effet, la qualité des intervenants, avec leur implication dans une dynamique Zéro Déchet : de Béa Johnson, la papesse à moins d’un bocal de déchets par an, aux familles Zéro Déchet nouvellement engagées et dont la marge de progression reste encourageante, on comprend grâce au Festival que chacun, comme le colibri, peut faire à son rythme, à sa manière pour réduire le volume de sa poubelle, mais aussi pour diminuer les déchets “cachés”.

nAbonéobio souhaite également faire sa part – du colibri – et vous aurez remarqué que nous encourageons le vrac liquide de produits d’hygiène écologique, en livrant nos produits dans des Amap, ou en proposant sur le site les versions durables d’un produit, comme les carrés démaquillant en coton bio lavables, ou des microfibres lavables et recyclables, en plus des formules concentrées ou les recharges.

Et vous, quelles sont vos astuces Zéro déchet ?

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Une réponse à “La visite d’abonéobio sur le premier Festival Zero Waste”

  1. Ballade en famille le samedi pour interroger Béa Johnson et rencontrer la famille presque zéro déchet ! En profiter pour écouter les astuces pour organiser des événementiels zéro déchet et repartir avec sa gourde 🙂