Effet d’annonce ou vraie priorité: le gouvernement souhaite que l’Agence BIO (cf. le petit logo AB que nous connaissons bien) se charge de « consolider l’accompagnement de l’essor de la Bio dans lesnannées à venir ».
Évidemment, on est pour le développement de la Bio, l’aide à la conversion via quelques subventions pour la mise en place d’une exploitation bio et rentable! En effet, n’oublions pas qu’il y a 18 mois à peine (et nous en parlions sur abonéobio), ce même gouvernement voulait baisser les dotations à la conversion en bio ! Heureusement pour les agriculteurs qui font le choix du bio pour la santé, leurs revenus et la planète, le gouvernement a fait marche arrière.
Selon le communiqué de presse, Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du Gouvernement, s’est entretenu ce mercredi 24 août 2016 avec le directeur de l’Agence BIO, FlorentnGuhl.
L’agriculture biologique connaît actuellement un essor sans précédent avec notamment une croissance du marché national des produits bio de 14,7 % en 2015 (5,76 milliards d’€) et une augmentation de 23% des terres cultivées en mode biologique. De plus, le baromètre Agence BIO/CSA montre que la demande sera de plus en plus importante dans les années à venir « avec 9 Français sur 10 qui ont consommé bio en 2015, dont 65% pour du bio de manière régulière.
Le ministre a souligné la qualité du travail effectué depuis plusieurs années par l’Agence BIO pour accompagner toutes les parties prenantes, producteurs, transformateurs et distributeurs. Stéphane Le Foll a demandé à l’Agence BIO de lancer un travail associant tous les acteurs sur l’évolution de la Bio dans les prochaines années et sur la façon d’en accompagner l’essor. Ce travail sera lancé lors des Assises de la Bio le 14 novembre 2016. Ce travail permettra de pérenniser la dynamique impulsée depuis 2013 par le Programme Ambition Bio 2017 et pourrait se conclure par la poursuite de ce Programme au-delà de 2017, une fois amendé si nécessaire.
On ne peut que se féliciter si la bio est enfin reconnue voire envisagée comme une piste pour une sortie de crise agricole. En effet, comme de plus en plus d’études scientifiques démontre que la bio est aussi rentable que le conventionnel et permet de rémunérer décemment les agriculteurs ! Pourquoi attendre ?