Il y a un véritable éveil des consciences face à au changement climatique et aux dangers de ce dernier. C’est dans ce contexte que l’ensemble de la société doit repenser sa manière de consommer. La Fast fashion est le parfait exemple d’un système qui ne peut plus durer. Cette infographie revient sur ce problème connu et offre des alternatives pour mieux consommer.
Fast Fashion et production textile
La Fast Fashion ou mode rapide en Français repose sur un système de renouvellement constant de l’offre à des prix défiants toute concurrence. Ainsi avant le règne de la Fast fashion, 2 collections étaient produites par an contre 52 aujourd’hui. Soit presque une nouvelle collection toutes les semaines !
Produire du textile nécessite beaucoup de ressources premières. Jusqu’à présent il est difficile de recycler à l’infini les fibres textiles car elles se détériorent au fur et à mesure. Dans la production de fibres naturelles (coton) ou synthétiques (polyester) il y a beaucoup de gaspillage. En effet, les ressources ne peuvent pas être employées à de meilleures fins.
Le coton requiert des quantités impressionnante d’eau et de pesticides pour pousser. 20 000 litres d’eau pour un seul kilo de coton, c’est environ 74 bains. Quant au polyester, c’est un dérivé du pétrole. La production de polyester en 2015 pour le secteur du textile a émis plus de 700 milliards de KG de gaz à effet de serre. Ainsi cela représente 185 centrales à charbon ! Il est bon de rappeler que les centrales à charbon allemandes et polonaises étaient en 2018 responsables de la mort prématurée de 7000 personnes selon le Think Thank Sandbag.
Conditions de travail inhumaines
Lorsqu’il s’agit des conditions dans lesquelles travaillent les artisans de notre style, ce n’est pas plus beau. Du fait d’une pression accrue pour faire baisser les prix de la part des consommateurs, des marques et des sous traitants, les usines tournent à plein régime, demandant aux employés de travailler plus, parfois jusqu’à s’évanouir de fatigue. L’association Asia Floor Wage, se bat pour que les employés soient payés suffisamment pour pouvoir vivre décemment.
Bien souvent la rémunération minimale fixée par l’état est en dessous du minimum estimé pour pouvoir vivre décemment et offrir un meilleur avenir aux enfants. Ce décalage entre la réalité des pays et les fiches de paies forcent les employés à accepter presque toutes les conditions de travail. S’ils osent s’unir pour faire entendre leurs voix alors ils sont remplacés. L’abondance de la main d’œuvre crée une compétition destructrice.
Le changement doit venir de tous les acteurs
Il ne s’agit pas de se jeter la pierre, ou de dresser un monde utopique mais plutôt d’être réaliste afin de changer l’univers de la mode. La Fast fashion, partout dans le monde, fournit des revenus à des milliers de personnes. Dans certains pays producteurs, elle a même permis à des familles entières de sortir de la pauvreté la plus totale. On peut toujours mieux faire et c’est de notre devoir de se forcer à aller plus loin.
Ainsi le changement passe par une prise de conscience des consommateurs. Payer moins cher des produits de basse qualité, ne sert personne, surtout pas votre porte monnaie. Réparez vos habits, allez fouiner dans les brocantes ou les boutiques vintages…Vous y trouverez des vêtements qui ont une âme, une histoire et qui attireront beaucoup plus le regard que le T-shirt à la mode du moment que vous voyez à chaque station de métro.
Les états doivent faire respecter des réglementations sur ces activités polluantes. Ainsi les entreprises sont contraintes de dépolluer et réduire leur impact environnemental.
Les entreprises doivent cesser de placer la maximisation du profit comme seul objectif final. Au contraire elles doivent se montrer plus transparente dans leur chaîne de production et plus juste sur les rémunérations des sous-traitants et donc des employés. Sur un T-shirt vendu à 10€, seulement 10 centimes vont aux mains qui l’ont cousu.
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